65 millions de dollars : c’est la somme dépassée par l’US Open 2023 en prize money, un chiffre qui éclipse tous les autres rendez-vous du circuit ATP et WTA. Pendant ce temps, l’Australie pousse sa dotation à plus de 86 millions de dollars australiens en 2024, surfant sur une hausse de 3,4 %, mais reste derrière une fois la conversion faite. À Miami, le Masters 1000 multiplie les heureux grâce à une distribution plus généreuse sur l’ensemble du tableau, même si le champion y décroche un chèque moins spectaculaire. D’un continent à l’autre, la carte des récompenses s’étire, révélant d’immenses écarts selon la scène où l’on joue.
Les tournois de tennis les plus lucratifs : panorama des cash prizes mondiaux
Le partage des richesses sur le circuit mondial ne laisse pas place au doute : les tournois du Grand Chelem dominent outrageusement le classement du prize money. L’US Open, à New York, vient de franchir un seuil inédit : 75 millions de dollars distribués en 2024. La Fédération américaine ne compte pas s’arrêter là, annonçant déjà 90 millions pour 2025. Difficile de faire mieux lorsque l’on cherche le tournoi de tennis le mieux payé au monde.
Wimbledon talonne le géant américain avec ses 50 millions de livres de dotation. La monnaie britannique vacille face au dollar, mais le prestige du gazon londonien reste intact. À Paris, Roland-Garros affiche 53,5 millions d’euros en 2024. La progression est constante, mais la place de leader échappe toujours au tournoi français, devancé par ses concurrents anglo-saxons.
L’Open d’Australie, discret sur les détails cette saison, se positionne dans la même fourchette. Les quatre chelems détiennent toujours la mainmise sur les plus gros montants.
Un nouveau venu, pourtant, vient bousculer les codes. À Riyad, le 6 Kings Slam promet 6 millions de dollars au vainqueur et 1,5 million rien que pour jouer. Si la légitimité sportive du tournoi reste à écrire, la générosité de ces montants attire déjà l’élite du tennis, courtisée jusqu’ici par les chelems traditionnels.
Pour situer les autres compétitions, voici quelques repères sur la distribution des prize money :
- Les Masters 1000 de Monte-Carlo, Shanghai ou Paris Bercy plafonnent bien en dessous des chelems.
- Un premier tour à Paris Bercy rapporte 20 000 euros.
- Un quart de finaliste à Marseille (ATP 250) touche une somme équivalente.
Le fossé s’élargit : les millions se concentrent autour des tournois majeurs, laissant le reste du circuit dans l’ombre des dotations record.
Quels gains espérer selon le tournoi ? Analyse des dotations majeures
Derrière les chiffres, la hiérarchie des gains ne fait pas mystère. Prenons Roland-Garros : le joueur sorti au premier tour s’assure 73 000 euros, tandis que le champion du tournoi empoche 2,4 millions d’euros. L’US Open, toujours à la pointe de la surenchère, offre 3,6 millions de dollars en 2024 au vainqueur, et la barre des 5 millions de dollars sera franchie l’an prochain. Wimbledon, fidèle à sa tradition, distribue une enveloppe de 50 millions de livres à l’ensemble des participants, sans détailler la part du lauréat.
Les formats exhibition s’invitent dans la danse. À Riyad, le 6 Kings Slam explose les standards : 6 millions pour le vainqueur, 1,5 million garantis à chaque invité. Les joueurs de haut niveau y voient une opportunité financière, même si le palmarès n’a pas encore la même saveur qu’un Grand Chelem.
Sur les tournois hors chelems, la réalité est plus sobre. Être éliminé d’entrée à Paris Bercy (ATP Masters 1000) rapporte 20 000 euros. À Marseille (ATP 250), un quart de finaliste ne touche guère plus. La concentration des richesses saute aux yeux : les grands rendez-vous font la pluie et le beau temps sur les revenus des joueurs.
Chaque euro ou dollar distribué façonne la trajectoire des carrières, installant une élite tout en creusant les écarts avec le reste du circuit.
Comparatif chiffré : où les joueurs remportent-ils vraiment le plus d’argent ?
La saison s’articule autour de Wimbledon, Roland-Garros, US Open et Open d’Australie, mais si l’on regarde les chiffres, New York s’impose nettement. L’US Open détient le record du tournoi de tennis le mieux payé au monde avec 75 millions de dollars distribués en 2024, et l’annonce d’une projection à 90 millions en 2025. Le gagnant s’en ira avec 5 millions de dollars, personne ne fait mieux sur le circuit officiel.
À Roland-Garros et Wimbledon, les chiffres restent massifs : 53,5 millions d’euros à Paris, 50 millions de livres à Londres, répartis sur l’ensemble des joueurs. Le vainqueur de Roland-Garros empoche 2,4 millions d’euros, celui qui quitte le tournoi dès le premier tour repart avec 73 000 euros. À Londres, la distribution vise davantage l’équité, mais le sommet atteint à l’US Open reste hors de portée.
Le 6 Kings Slam de Riyad bouleverse la donne : 6 millions de dollars au lauréat, un record individuel, même si ce tournoi d’exposition n’entre pas dans le calendrier ATP. La participation garantit déjà 1,5 million de dollars, un luxe rare en dehors des Grands Chelems.
Pour les autres compétitions majeures, la marche est nettement plus haute : Paris Bercy (ATP Masters 1000) n’offre que 20 000 euros à l’élimination au premier tour, et le quart de finaliste à Marseille ne fait pas mieux. Les meilleurs joueurs de tennis savent où se joue vraiment la fortune du circuit.
Derrière les montants : la réalité économique d’une carrière professionnelle sur le circuit
Les montants affichés en haut de l’affiche font rêver. Pourtant, la grande majorité des joueurs et joueuses évoluent loin de ces chiffres, dans la discrétion d’un top 100 mondial qui leur échappe souvent. Pour beaucoup, les gains ne suffisent même pas à couvrir les besoins d’une saison : déplacements, staff, hébergement, tout coûte cher. Un quart de finaliste à Marseille (20 000 euros), ou un joueur battu d’entrée à Paris Bercy, ne rentrent pas dans leurs frais, loin de là.
Sur le circuit secondaire, la lutte s’intensifie. Dan Added (432e mondial) collectionne les victoires en ITF sans jamais accéder aux dotations faramineuses des chelems. Même combat pour Margot Yerolymos (340e), Lou Brouleau (440e) ou Julie Gervais (374e), qui enchaînent les tournois pour financer leurs saisons. Pour certaines, comme Tessah Andrianjafitrimo, une wild-card pour Roland-Garros devient l’occasion de respirer financièrement, même temporairement.
L’instabilité financière fragilise le système. Les affaires de match-fixing sur le circuit secondaire témoignent d’une précarité où chaque euro compte. Jules Okala, Mick Lescure, emportés malgré eux dans ces dérives, rappellent que seule une poignée de meilleurs joueurs de tennis profite vraiment du système.
Le tennis mondial, c’est le reflet d’un univers à deux vitesses. Derrière les records du tournoi de tennis le mieux payé au monde, des centaines de professionnels se battent encore pour vivre de leur passion. La lumière ne touche pas tout le monde, mais la course continue, chaque victoire pouvant changer un destin.


