Accumuler plus de 20 millions de dollars de gains avant même d’avoir soufflé ses 24 bougies, ce n’est plus un exploit, c’est un signal. Jannik Sinner s’est hissé dans la cour des grands du tennis mondial, et ses revenus ATP en témoignent. Entre la pression du circuit, la rivalité féroce et la soif de titres, l’Italien a transformé chaque victoire en marche vers le sommet, bousculant la hiérarchie financière du sport.
Le parcours de Sinner, détaillé à travers ses performances phares, de Pékin à Roland-Garros, et ses revenus hors des courts, met à nu les rouages de la rémunération dans le tennis professionnel. Croiser ces chiffres avec ceux de ses adversaires éclaire la réalité d’un circuit où chaque dollar gagné a sa propre histoire.
Les gains en carrière de Jannik Sinner : chiffres clés et évolution
Cinq saisons ont suffi à Jannik Sinner pour redéfinir les repères financiers du tennis contemporain. Grâce à une série de titres majeurs et une constance impressionnante, il affiche aujourd’hui près de 34 millions de dollars de gains en carrière. Rien que sur la saison 2024, il a engrangé 16,95 millions de dollars. Ce rythme, inédit pour un joueur aussi jeune, montre à quel point son ascension ne faiblit pas, même dans un top 10 mondial d’une densité rare.
Sacré n°2 mondial au classement ATP en 2025, Sinner a bâti son patrimoine sur huit trophées remportés en 2024. À seulement 23 ans, il dépasse déjà nombre de vainqueurs de Grand Chelem de la décennie précédente. Derrière chaque finale, chaque demi-finale, chaque semaine au sommet dans les Masters 1000 ou les Grands Chelems, la colonne des recettes continue de grimper. Ses triomphes à l’Australian Open, à Wimbledon 2025 et aux ATP Finals de Turin ont tous contribué à ce palmarès et cette fortune en pleine expansion.
Mais la trajectoire du Sud-Tyrolien n’a rien d’un long fleuve tranquille. En 2025, une suspension de trois mois pour un contrôle antidopage positif et une amende de 325 000 dollars viennent écorner sa dynamique. Pourtant, la machine à gagner ne cale pas : Sinner continue d’avancer, porté par une régularité de métronome et une ambition assumée. Dans cet univers où il faut gagner chaque semaine pour exister face aux géants, l’Italien n’a pas flanché.
Quels revenus lors des tournois majeurs : focus sur Pékin et Roland-Garros
Les gains d’opens de Sinner s’écrivent au fil des grands rendez-vous. Prenons Pékin : jusqu’ici, Sinner n’a pas réussi à s’imposer, stoppé par un Carlos Alcaraz intouchable lors de l’Open de Chine. Pourtant, la capitale chinoise, avec ses primes généreuses, reste une cible de choix pour le numéro deux mondial.
Sur l’ocre de Roland-Garros, le passage est marquant. En 2025, Sinner atteint la finale du tournoi parisien. Il s’incline face à Alcaraz, mais repart tout de même avec 1,275 million d’euros, une somme qui illustre autant la progression de ses résultats que la nouvelle dimension économique du tennis. Pour mémoire, l’édition 2025 affiche une dotation globale de 56,4 millions d’euros et, pour la première fois, une parfaite égalité entre hommes et femmes.
Pour donner un aperçu précis de ses performances lors de ces grands rendez-vous, voici quelques chiffres marquants :
- Finale Roland-Garros 2025 : 1,275 million d’euros pour Sinner
- Victoire à l’Australian Open 2024 : 1,92 million d’euros
- Victoire à Wimbledon 2025 : 3,455 millions d’euros
Pékin, Paris, Melbourne, Londres… À chaque étape, chaque adversaire, chaque surface, la performance sportive se traduit par une prime à la hauteur des attentes du circuit. La rivalité récurrente avec Alcaraz, omniprésente sur les grandes affiches, ajoute encore à la valeur de ce palmarès et à la manne financière qui l’accompagne.
Comparaison des gains de Sinner avec les autres stars du tennis
En matière de gains, Jannik Sinner a déjà rejoint le club fermé des ténors du circuit. Avec près de 34 millions de dollars accumulés au fil de sa jeune carrière, il se hisse parmi les joueurs les mieux payés de sa génération. Sur la saison 2024, il surclasse la plupart de ses concurrents directs, frôlant les 17 millions de dollars, un rythme qui le place directement dans la roue des grands noms.
Le duel financier avec Carlos Alcaraz donne la mesure de la nouvelle hiérarchie : ce dernier cumule plus de 35 millions de dollars en carrière, dont 9,85 millions sur la saison 2024. Leur rivalité ne se joue plus seulement sur le terrain, elle se lit aussi dans la comptabilité des prize money. Plus haut encore, Novak Djokovic reste une référence inaccessible, fort de ses innombrables titres majeurs et d’une fortune bâtie sur plusieurs décennies. Rafael Nadal, maître incontesté de Roland-Garros, aligne 22 titres du Grand Chelem et des gains dépassant la barre des 40 millions.
En comparaison, des joueurs comme Taylor Fritz, à peine au-dessus des 20 millions, ou Aryna Sabalenka, dont la saison 2024 lui rapporte 9,73 millions, semblent loin du duo Sinner/Alcaraz. Grâce à sa constance et ses titres majeurs, Sinner s’est durablement installé dans l’élite économique d’un sport devenu ultra-compétitif. Les chiffres frappent : la nouvelle génération sait transformer chaque victoire en jackpot, tout en jonglant avec une pression qui ne cesse de grimper.
Au-delà des courts : sponsors et sources de revenus complémentaires
La réussite de Jannik Sinner ne se limite pas à ce qu’il accomplit raquette en main. Son ascension s’accompagne d’une exposition grandissante auprès des sponsors, qui voient en lui bien plus qu’un simple champion. Son contrat signé avec Nike, 150 millions de dollars sur dix ans, en dit long sur sa nouvelle stature. Sinner fait désormais partie des rares sportifs capables d’attirer à la fois les équipementiers et les maisons de luxe.
Autour de Nike, d’autres géants s’affichent à ses côtés. Rolex orne son poignet, Head accompagne ses victoires, Gucci soigne son allure. Côté italien, la liste est tout aussi révélatrice : Intesa Sanpaolo l’accompagne pour la banque, Lavazza pour le café, De Cecco pour les pâtes, Fastweb pour la technologie. Tous misent sur l’image d’un joueur qui incarne avec brio professionnalisme et réussite à l’italienne.
Le rayonnement de Sinner s’appuie désormais sur une diversification de ses sources de revenus. Les primes de tournois ne sont plus qu’un volet d’une stratégie plus large, où contrats publicitaires et partenariats spéciaux occupent une place croissante. Sinner a parfaitement compris les règles du jeu : dans le tennis d’aujourd’hui, il faut gagner sur tous les terrains, et surtout savoir sortir des lignes blanches.
La trajectoire de Jannik Sinner ne ressemble à aucune autre. À chaque match, chaque signature, il redéfinit les standards du tennis professionnel. L’histoire n’a pas fini d’être écrite, et à ce rythme, les records de gains vont continuer de tomber, raquette après raquette.


